Quand devriez-vous préparer votre testament ?

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Quand devriez-vous préparer votre testament ?

Penser à sa propre mort n’est pas une chose facile et encore moins lorsque l’on est jeune et en parfaite santé. Il y a cependant des circonstances qui doivent nous conduire à y réfléchir et à ce que l’on souhaiterait faire des biens acquis durant sa vie. De même, certains peuvent vouloir exprimer également leurs volontés concernant l’organisation de leurs propres funérailles. Le testament est le seul document juridiquement valable pour indiquer à ses proches ce que l’on désire concernant ces différents sujets. Mais à quel moment faut-il exactement y songer ? Y a-t-il une époque plus propice que les autres ?

Le testament et les funérailles

Passé un certain âge, où lorsque l’on est soi-même confronté à la disparition d’un proche, il est assez courant de réfléchir à ce que l’on souhaiterait devenir après sa mort. Certains font le choix de donner leur corps à la science, ou de faire un don d’organe (si cela est médicalement compatible avec les circonstances du décès) quand d’autres expriment la volonté d’une mise en terre ou d’une crémation.

Pour les deux premières hypothèses, il convient de faire une démarche spécifique, différente du testament, en remplissant une carte de donneur à faire signer par deux témoins majeurs. Cette carte peut s’obtenir en ligne sur le site officiel du Québec à la rubrique santé. Il convient en utre de toujours conserver cette carte sur soi avec ses papiers d’identité car l’établissement d’enseignement récupère le corps dans les 48 heures. Il est en outre important de savoir que l’on peut décider de faire don de son corps à la médecine dès l’âge de 14 ans dans la Province du Québec selon l’article 43 du Code Civil québécois.

Pour ce qui est de la mise en terre ou de la crémation, la règle est totalement différente. Dans la plupart des cas les personnes ont pris le soin d’en parler à leurs proches qui moralement doivent donc respecter leur volonté mais rien légalement ne les y obligent. Afin d’obtenir une garantie supplémentaire de suivi de ses volontés pour ses funérailles, il est plus prudent de laisser un écrit dans un lieu facilement trouvable par ses proches. Cet écrit n’a cependant aucune force juridique car seul le testament certifié s’impose.

Si l’on sait que le défunt a déposé un testament auprès d’un notaire, il convient donc si possible d’en obtenir la lecture avant les funérailles afin de connaître d’éventuelles dispositions particulières sur ce point. A défaut, la loi oblige à faire une recherche testamentaire au Registre des dispositions testamentaires de la Chambre des notaires et du Registre des testaments du Barreau du Québec. Ces démarches pouvant être parfois longues, et si la réponse tarde à venir c’est la famille qui prendra les décisions adéquates au sujet de l’organisation des funérailles.

Le testament et le devenir des biens du défunt

Comme il vient de l’être indiqué la loi québécoise impose d’effectuer une recherche de testament même si un document olographe a été laissé. Si le résultat de la recherche est infructueux, le document trouvé devra être certifié par notaire ou par un tribunal.

En l’absence de testament, c’est le droit des successions qui s’appliquera concernant la répartition des biens entre les héritiers.

Si l’on souhaite donc prendre des dispositions particulières autres que celles générales relevant du droit commun des successions, il est vivement conseillé de rédiger un testament devant notaire.

Concernant le moment propice, il est réaliste de dire dès 18 ans puisque l’on peut mourir à tout instant et la majorité marque la date à laquelle on peut disposer de ses biens.

Il arrive cependant dans la majorité des cas que l’on fasse son testament lorsque l’on a des enfants, lorsque l’on se remarie ou si l’on sent la maladie gagner et la date de sa mort proche. IL est enfin possible de rédiger plusieurs testaments durant sa vie, le plus récent annulant tous les précédents.

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